Début 2020, je commence la création d’un potager sur mon lieu de vie, l’éco-lieu Demain en main. Je commence également une formation donnée par mon voisin, qui me fait me poser les bonnes questions.

  1. Combien de temps je souhaite allouer au potager ? 3 heures par semaine.
  2. Quelle surface ? Avec les outils de la formation, je calcule que je peux m’occuper d’environ 20m² sur l’année.
  3. Où ? Cela doit être dans la zone réservée aux potagers des habitants. Et de préférence, un sol cultivable et pas trop de trucs à défricher (il y a des endroits où même l’herbe galère à pousser, d’autres recouverts d’ajoncs).

Mon choix se porte sur cette pente herbeuse :

J’étudie le terrain.

Les avantages :

  • Très bon ensoleillement, l’ombre des maisons ne passe pas sur le potager même en hiver.
  • Très bien abrité du vent : La pente côté nord, les maisons côté sud, des arbres à l’est et à l’ouest.

Les inconvénients :

  • Peu de profondeur de sol. 20cm de terre, puis c’est de la roche.
  • Je me rendrai compte plus tard d’un autre problème de taille.

Par ailleurs, le sol est sablo-limoneux, ce qui signifie que l’eau s’écoule très vite. Mais c’est comme ça partout ailleurs sur le lieu, il faut bien faire avec.

L’emplacement validé, place au désherbage ! C’est long, fatiguant et peu intéressant : Le moment idéal pour faire bosser les copains.

Ensuite… Compte tenu de la pente, je vais devoir faire des terrasses. Quel matériau utiliser pour tenir la terre ?

Cette vieille cabane qui servait d’extension à une caravane me fournit des planches en quantité. Les autres habitants du lieu viennent me prêter main forte.

Quoi de mieux de que recycler une ressource locale tout en récupérant un espace jusque-là inutilisable ?

Je commence le terrassement. C’est toujours fatiguant, mais beaucoup plus amusant que de désherber. Et techniquement, cela augmente la profondeur de sol sur une partie des planches de culture, en réduisant celle où seront les allées.

Ce chantier attire les enfants et les chats.

Je choisis ensuite de pailler avec du compost, au vu des avantages suivants :

  • Mon voisin maraîcher en a commandé des dizaines de tonnes et propose de m’en vendre un petit bout.
  • La couleur sombre aide à réchauffer le sol, ce qui est important au printemps.
  • Ca sèche vite, ce qui ne plaît pas aux limaces.
  • Et évidemment, ça booste la croissance des plantes.

Ensuite, il faut semer ! Je fais la plupart de mes semis en plaque, et profite encore une fois de mon gentil voisin maraîcher qui me fait une place dans sa pépinière.

Pour la suite, c’est du repiquage, un peu de désherbage, du lancer de limaces (elles n’ont pas réussi à m’enrager assez pour que je les écrase), et de sympathiques récoltes. Le bilan de l’année viendra dans un autre article !